L' ESPAGNE et l'ESTREMADURE. Ornithologie, du 22 au 30 avril 2019
ESPAGNE ESTREMADURE DU 22 AU 30 AVRIL 2019
L'ESTREMADURE est une grande région espagnole peu connue bordant le Portugal et l'une des plus riches au niveau ornithologique. La dehesa, forêt claire de chênes au pied desquels paissent les taureaux, constitue l'habitat naturel typique de la région, et attire plusieurs espèces typiques comme l'Elanion blanc ou la pie bleue. De petits massifs montagneux boisés, des zones steppiques et quelques barrages permettront à l'observateur d'allonger leur liste de manière substantielle.
L'ESTREMADURE est l'une des régions espagnole les plus riches en oiseaux et en grands mammifères. Elle occupe la section occidentale de la Meseta ( un grand plateau ). De ce fait, l'altitude moyenne est plutôt faible, et la proximité relative avec l'Atlantique font que les hivers sont relativement doux et humides, ce qui est très favorable à l'élevage. Une grande partie de la région est donc consacrée à cette activité. La dehesa, une forêt claire de chênes-lièges et verts entrecoupée de près et de champs de céréales occupe ainsi de vastes espaces.
Dans le Parc national de Monfragüe, depuis maintenant 25 ans que la réserve existe, les oiseaux ont été tellement constants dans la localisation de leur nid, que les documents imprimés par l'office du tourisme en tiennent compte. Les emplacements des aires de Cigogne noire, d'Aigle Ibérique, vous sont tout simplement indiqués ! Mieux encore, l'un des trois circuits de randonnée conduit en une heure et demie à un mirador qui vous permet de dominer un superbe nid de Vautour Moine sur le spectaculaire chêne-liège du coin. Présence d'un nid garanti en avril !
Quant au Vautours fauves, ils sont une cinquantaine à distance des jumelles sur le rocher du Salto del Gitano ou à tournoyer lentement au dessus de vous, on peut parfois compter leurs plumes, lorsque vous ne les voyez pas dans une dizaine de nids faciles à repérer à la lunette, sur la face est du rocher. Le spectacle est permanent: jeunes au nid en équilibre instable se serrant contre l'adulte, lissage consciencieux des plumes, scènes d'intimidation, cou tendu, corps ramassé et si vous avez de la chance, vous verrez le spectacle d'un Vautour posé au soleil, les ailes tendues ouvertes de 2,5 à 2,8 mètres d'envergure !
Le Parc National de Monfragüe est constitué d'une série de collines boisées creusées par le Tage (Rio Tajo) et le Rio Tiétar, créant de belles gorges. Des barrages ont été édifiés ( Embalse de Alcantara et de Torrejon). La végétation est bien conservée, particulièrement sur les pentes nord où subsiste une belle forêt de chênes. De grands pâturages ont toutefois été crées. Le maquis ( lentisque, cistes ...) couvre de vastes espaces. Sur les bords des rivières non aménagées on trouve une ripisylve assez bien conservée.
Le petit village de Villareal de San Carlos, ( Notre point de séjour au centre du Parc National de Monfragüe) sur la route C-524, se situe au Nord-ouest du parc et constitue une bonne base. On y trouve un petit centre d'information. La partie ouverte au public est petite, mais elle permet d'observer les espèces typiques du secteur.
Le Salto del Gitano (accessible au sud du parc, en venant de Torrejon El Rubio, laissez votre véhicule sur le bord de la route et observer la falaise de Penafalcon située sur la berge opposée du Tage) On y trouve une belle colonie de Vautours fauves, mais aussi la cigogne noire ( nid bien visible). Le Vautour percnoptère, l'Aigle de Bonelli, le faucon pèlerin, et le Hibou Grand duc.
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Le Castillo de Monfragüe: Les ruines d'un ancien château avec une petite chapelle offrent un superbe panorama pour observer les rapaces, comme le Vautour fauve, le Vautour moine, le Milan noir et l'Aigle botté. Sur les rochers, on cherchera l'hirondelle des rochers; le Traquet rieur, le Monticole Merle bleu, l'Hirondelle rousseline et en hiver l'Accenteur alpin. L'ascension par le versant sud peut être fait en partie en voiture, tandis qu'un sentier permet d'arriver à pieds par la face nord plus escarpée.
CACERES
Ville classée au patrimoine mondial de l'humanité. Cette ville ancienne de la région ouest de l'Estrémadure est historique. Elle se situe à 459 mètres. Elle accueille de nombreux couples de Faucons crécerelettes et de Cigogne blanche. Fondée par les Romains, elle conserve de multiples traces de son occupation par de nombreuses cultures différentes qui se sont succédées. Sa vieille ville, Ciudad Monumental, mêle des architectures gothique et de la Renaissance avec des rues médiévales pavées, des maisons fortifiées et des palais. Entourée de remparts mauresques du XIIe siècle, elle abrite environ 30 tours, certaines occupées par des Cigognes nicheuses.
TRUJILLO
C'est une commune, située à 47 km de CACERES, sur une hauteur de 564 mètres. Nous y avons photographié des Cigognes blanches au nid en pleine couvaison et aussi des Faucons crécerelettes, lesquels nichent à l'intérieur de la toiture des arènes de cette ville. Cette ville abrite aussi un riche patrimoine: château, églises, palais et de nombreux musées dont celui du célèbre conquistador du Pérou: Pizarro.
Depuis quelques années maintenant je voulais aller en Espagne et plus particulièrement en Estrémadure. L'on m'avait vanté cette région d'Espagne encore préservée avec sa faune aviaire et ses mammifères. Il faut une semaine pour voir et visiter cette région. Les paysages sont beaux et les oiseaux sont bien présents. J'y suis allé au printemps, mais cet itinéraire peut être effectué à n'importe quel moment de l'année, et quelque soit la saison, car l'on ne sera pas déçu. Il faut retenir à l'avance son gîte. Pour moi et mon épouse nous avons retenu 3 mois à l'avance à Villareal de San Carlos. C'est le point central par lequel l'on a la facilité de rejoindre tous les sites intéressants.
Au printemps et en été, il y a plus d'oiseaux à observer, étant donné que sont présentes diverses espèces migratrices comme la Cigogne noire, le Vautour percnoptère ou encore l'Aigle botté et le Circaète Jean-le-Blanc, mais nous devons tenir compte du fait que le printemps est la période de reproduction et il faut éviter les dérangements pouvant affecter le succès de la couvée.
L'été est très chaud dans la zone et il faudra donc éviter les heures centrales de la journée, qui d'autre part sont les heures durant lesquelles les oiseaux sont moins actifs et il sera difficile de les observer.
L'automne coïncide avec le brame du cerf. Il est facile d'entendre sur la rive du réservoir les bramements et le choc des cornes.
L'hiver, c'est la saison de chasse. Nous devons savoir que les propriétés qui entourent l'itinéraire dans les environs du château et du réservoir sont privées et réservé à la chasse au gros gibier et que les chasses à courre ont généralement lieu de novembre à février. Il convient donc de demander dans les villages et de rester prudent.
En ce qui me concerne je garderais un excellent souvenir de mon voyage Estrémadure.
FIN